Quel est le plus grand défi pour EuroJumelages à l’époque des
changements dans les secteurs publics des nombreux pays et face à
l’impact de la crise économique ?
Le plus grand défi pour EUROJUMELAGES est de se faire connaitre dans
tous les pays d’Europe. La difficulté est qu’EUROJUMELAGES continue de
concentre des agents en retraite et en activité des postes et télécommunications.
Si cela ne pose pas de problèmes dans les pays de l’Europe occidentale où cette culture est centenaire, cela semble plus difficile à
faire admettre dans les pays d’Europe orientale qui ont choisi de faire une cassure entre les deux secteurs dans les années 90.
Beaucoup ne comprennent pas notre bivalence.
Comment voyez-vous l’avenir le plus proche de ce type d’organisations ?
L’avenir sera difficile si nous ne recrutons pas de nouveaux membres en Europe orientale car la population d’Eurojumelages est
vieillissante et les jeunes générations préoccupées par la crise économique ont d’autres centres d’intérêts. L’altruisme a fait place à
l’égoïsme dans nos sociétés d’aujourd’hui et Eurojumelages issu de la réconciliation franco-allemande n’est plus à l’ordre du jour
des jeunes générations. On peut le regretter.
Envisage-t-on des modifications des modalités de fonctionnement d’EuroJumelages ?
Le Congrès de Wisła a pris une décision très importante. Il a modifié les statuts concernant l’adhésion à Eurojumelages. Désormais,
on ne sera plus obligé de créer une association pour s’affilier à Eurojumelages et on pourra directement adhérer à
EUROJUMELAGES. Cela est important car des frémissements sont déjà observés en Roumanie et en Bulgarie. Ceci est donc un
atout de développement.
Quelles questions soulevées pendant l’Assemblée Générale à Wisla étaient les plus pertinentes selon vous?
Le rapport du séminaire de la jeunesse de Paris a été particulièrement apprécié par les délégués. Nous avons une jeune française, un
jeune britannique et un jeune allemand venir expliquer comment ils voyaient l’avenir et ce fut très réconfortant.
Comment évaluez-vous l’engagement de la Poste Polonaise dans l’action d’EuroJumelages ?
J’ai connu le début du Jumelage en Pologne dans les années 90 et à cette époque le Jumelage postal était plus puissant que le
Jumelage Télécom. Aujourd’hui c’est le contraire qui se passe et il semble que la poste polonaise s’intéresse moins aux Jumelages.
C’est dommage car peu de choses relie les télécommunicants européens alors que beaucoup de liens unissent les postes
européennes (timbres-poste, poste aux lettres, ouverture du marché, etc.). Aujourd’hui les télécommunicants sont prépondérants à
Eurojumelages parce que les Postes ne se sont pas assez investies dans le mouvement et n’ont pas soutenu leurs délégués nationaux
comme les Postes de l’Europe occidentale font.
A quoi servent ce type d’Assemblées Générales des membres d’EuroJumelages ?
Elle permet tous les 3 ans de faire le point sur les activités passées et d’envisager les perspectives futures. Elle détermine également
une nouvelle équipe pour les 3 ans à venir, c'est-à-dire jusqu’à l’assemblée générale de Madrid (Espagne).